Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

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Revue spirite — Année XI — Novembre 1868.

(Langue portugaise)

INSTRUCTIONS DES ESPRITS.


LE VRAI RECUEILLEMENT.

(Société de Paris,  †  16 octobre 1868 ; médium M. Bertrand.)

Si vous pouviez voir le recueillement des Esprits de tous ordres qui assistent à vos séances, et cela pendant la lecture de vos prières, nonseulement vous seriez touchés, mais vous seriez honteux de voir que votre recueillement, que je qualifie seulement de silence, est bien loin d’approcher de celui des Esprits, dont un bon nombre vous sont inférieurs. Ce que vous appelez vous recueillir pendant la lecture de vos belles prières, c’est d’observer un silence que personne ne trouble ; mais si vos lèvres ne remuent point, si votre corps est immobile, votre Esprit vagabonde et laisse de côté les sublimes paroles que vous devriez prononcer du plus profond de votre cœur en vous les assimilant par la pensée.

Votre matière observe le silence ; certes, ce serait vous faire injure de dire le contraire ; mais votre Esprit babillard ne l’observe point, et trouble, en cet instant, par vos pensées diverses, le recueillement des Esprits qui vous entourent. Ah ! si vous les voyiez prosternés devant l’Eternel, demandant l’accomplissement de chacune des paroles que vous lisez, votre âme en serait émue, et regrettant son peu d’attention passée, ferait un retour sur elle-même, et demanderait à Dieu, de tout cœur, l’accomplissement de ces mêmes paroles qu’elle ne prononçait que des lèvres. Vous demanderiez aux Esprits de vous rendre dociles à leurs conseils ; et moi, Esprit qui vous parle, après la lecture de vos prières, et des paroles que je viens de répéter, je pourrais en signaler plus d’un qui s’en ira tout aussi peu docile aux conseils que je viens de donner, et avec des sentiments tout aussi peu charitables pour son prochain.

Je suis sans doute un peu dur ; mais je crois ne l’être que pour ceux qui le méritent et dont les plus secrètes pensées ne peuvent être cachées aux Esprits. Je ne m’adresse donc qu’à ceux qui viennent ici en pensant à toute autre chose qu’aux leçons qu’ils doivent venir chercher et aux sentiments qu’ils doivent y apporter. Mais ceux qui prient du fond de leur âme prieront aussi, après la lecture de ma communication, pour ceux qui viennent ici et en partent sans avoir prié.

Quoi qu’il en soit, je demande à ceux qui ont bien voulu me prêter une oreille attentive, de continuer à mettre en pratique les enseignements et les conseils des Esprits ; je les y convie dans leur intérêt, car ils ne savent pas tout ce qu’ils peuvent perdre à ne pas le faire.


De Courson.


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