Le Chemin Écriture du Spiritisme Chrétien.
Doctrine spirite - 1re partie. ©

Index | Accueil |  Continuer

Le Livre des Esprits.

(Première édition)
(Langue portugaise)

NOTES

Note III. — (Nº 134.)

Selon les esprits, de tous les globes qui composent notre système planétaire, la terre est un de ceux dont les habitants sont le moins avancés physiquement et moralement. Mars lui serait encore inférieur. Ils pourraient être classés dans l’ordre suivant, en commençant par le dernier degré : Mars et plusieurs autres petits globes, la Terre, (Mercure, Saturne), (la Lune, Vénus), (Junon, Uranus), Jupiter ; sans compter, bien entendu, les milliers de mondes inconnus qui composent les autres tourbillons, et parmi lesquels il en est encore de bien supérieurs.

Plusieurs esprits qui ont animé des personnes connues sur la terre, ont dit être réincarnés dans Jupiter, l’un des mondes les plus voisins de la perfection, et l’on a pu s’étonner de voir, dans ce globe si avancé, des hommes que l’opinion ne plaçait pas ici-bas sur la même ligne. Cela n’a rien qui doive surprendre, si l’on considère que certains esprits habitant cette planète, ont pu être envoyés sur la terre pour y remplir une mission qui, à nos yeux, ne les plaçait pas au premier rang ; secondement qu’entre leur existence terrestre et celle dans Jupiter, ils ont pu en avoir d’intermédiaires dans lesquelles ils se sont améliorés ; troisièmement, enfin, que dans ce monde, comme dans le nôtre, il y a différents degrés de développement, et dans ces degrés il peut y avoir la distance qui sépare chez nous le sauvage de l’homme civilisé. Ainsi, de ce que l’on habite Jupiter, il ne s’ensuit pas que l’on soit au niveau des êtres les plus avancés, pas plus qu’on n’est au niveau d’un savant de l’institut, parce qu’on habite Paris.

Les conditions de longévité ne sont pas non plus partout les mêmes que sur la terre, et l’âge ne peut se comparer. La personne décédée depuis quelques années étant évoquée, dit être incarnée depuis six mois dans un monde dont le nom nous est inconnu. Interrogée sur l’âge qu’elle avait dans ce monde, elle répondit : « Je ne puis l’apprécier, parce que nous ne comptons pas comme vous ; ensuite le mode d’existence n’est plus le même ; on se développe ici bien plus promptement ; pourtant quoiqu’il n’y ait que six de vos mois que j’y sois, je puis dire que, pour l’intelligence, j’ai trente ans de l’âge que j’avais sur la terre. »

Beaucoup de réponses analogues sont été faites par d’autres esprits, et cela n’a rien d’invraisemblable. Ne voyez-vous pas sur la terre une foule d’animaux acquérir en quelques mois leur développement normal ? Pourquoi n’en serait-il pas de même de l’homme dans d’autres sphères ? Remarquons, en outre, que le développement acquis par l’homme sur la terre à l’âge de 30 ans, n’est peut-être qu’une sorte d’enfance, comparé à celui qu’il doit atteindre. C’est avoir la vue bien courte que de nous prendre en tout pour les types de la création, et c’est bien rabaisser la divinité de croire qu’en dehors de nous il n’y ait rien qui lui soit possible.

Les croyances mythologiques étaient fondées sur l’existence d’êtres supérieurs à l’humanité, mais ayant encore quelques-unes de ses passions. On se les figurait doués de la prescience et de la pénétration de la pensée, avec des corps moins denses que les nôtres, se transportant à travers l’espace, et se nourrissant de nectar et d’ambroisie, c’est-à-dire, d’aliments moins substantiels et moins grossiers que ceux des mortels. Ces êtres surnaturels, qui avaient vécu parmi les hommes, et s’occupaient encore de leur bonheur et de leur malheur, étaient-ils un simple produit d’imagination ? Non : nous les retrouvons dans les habitants des mondes supérieurs ; seulement les anciens en faisaient des divinités qu’ils adoraient, comme le sauvage adore tout ce qui est au-dessus de lui ; les esprits nous les montrent comme de simples créatures arrivées à un certain degré de perfection physique, morale et intellectuelle. Ils se manifestaient sur la terre, comme les esprits se manifestent parmi nous : les oracles et sybilles étaient les médiums qui leur servaient d’interprètes. L’idée intuitive de ces êtres supérieurs à notre humanité ne s’est point éteinte avec le paganisme ; nous les retrouvons plus tard sous les noms de fées, génies, sylphes, willis, houris, gnomes, esprits familiers.



Il y a une image de ce chapitre dans le service Google - Recherche de livres (Première édition - 1857)

Ouvrir